Et les semaines suivantes… Partie 2 !

Dans la suite de la première partie, nous continuons de vous partager nos impressions, notre vie, nos constats… au centre d’MRVC.

  • Mary

Mary a eu 3 ans le 25 mars ! Elle habite chez Mom avec les jeunes, car ses parents travaillent tôt le matin et tard le soir. C’est la petite fille de Sokha, la dame chez qui on loge.

Entourée de tout ce petit monde, elle est cajolée, câlinée, reniflée (Un peu surprenant oui… Mais c’est leur manière de faire des bisous !) et embêtée évidemment !

Sur ces 3 petits mois, immergées dans leur vie de famille, nous avons pu observer certaines pratiques éducatives auprès de Mary.

Mary vit au milieu de tous ces adolescents. Parfois pas tendres avec elle, c’est un peu « qui aime bien, châtie bien » ! Mais elle a aussi la place de la petite sœur dont il faut prendre grand soin, toujours présents pour jouer avec elle et toujours présents pour lui donner un bonbon quand elle pleure. Ah bah c’est une méthode, on ne le nie pas, ça marche pas trop mal…

Juste après un gros chagrin… à défaut d’avoir un bonbon cette fois c’était le petit chaton qui passait par là !

D’ailleurs, en parlant de donner un bonbon quand elle pleure, parlons marchandage : c’est une méthode beaucoup utilisée avec Mary… « Si tu manges pas, tu dors pas avec moi ! » ou bien « Si tu fais pas ça, je ne t’aime plus ! ». C’est un peu compliqué à gérer parce-que Mary est une petite fille très sensible… Et il y a de quoi, face à des phrases comme celles-ci. Ça la heurte, et elle pleure (des pleurs qui viennent du cœur, des gros sanglots…). De notre côté, pas évident à gérer non plus : la barrière de la langue fait qu’il est plus difficile d’expliquer notre point de vue. Étant issues de deux cultures différentes, il nous est difficile d’intervenir dans ce genre de situation sans prôner que notre point de vue sur l’éducation serait le meilleur. La question peut se poser : est-ce un constat influencé par la culture du pays ? Ou une manière de faire propre à certaines familles ?

Notre œil d’éducatrices de jeunes enfants nous rappelle les conséquences que ce genre de phrases, de façon répétées, peuvent avoir : impacts sur la confiance en soi, en l’autre, et sur le développement de l’estime de soi… entre autre. Dans une optique de non-jugement, nos questionnements autour de nos observations nous permettent d’être dans une démarche de compréhension. Notre posture, de par nos gestes et nos paroles, montre une autre manière de faire. Nous aussi, nous sommes observées ! Pour le moment, c’est la manière de faire qui nous correspond le plus. C’est long, pas toujours concluant (surtout sur seulement 3 mois), mais cela nous semble ni intrusif, ni jugeant, ni violent, ni imposé.

Au-delà de notre posture auprès de l’adulte qui éduque, il nous tient très à cœur de montrer aussi à l’enfant qu’une personne peut avoir une réaction, des mots, des gestes différents d’une autre. Alors que certains vont se moquer, taper, faire chanter d’autres vont écouter, rassurer, prendre dans les bras, soigner.

Gardons à l’esprit que tous ces mots et ces gestes ayant une connotation violente pour nous, ne l’est pas forcément pour celui qui le fait : un parent, des grands-parents, un frère… En fonction de ce qu’il a lui-même reçu, chacun donne le meilleur de ce qu’il a, chacun pense transmettre le meilleur à ses enfants.

Au Cambodge, c’est ce qui nous a le plus déstabilisé… Toutes ces marques d’affections qui nous semblent intrusives, violentes et pulsionnelles : les fessées qui sortent de nul part, les tirages de joues et d’oreilles, et le plus fréquent… les pincements.

Nous avons aussi été surprises par le comportement de Mary, pourtant si jeune. A tout juste 3 ans, elle est d’une incroyable aisance motrice et intellectuelle : elle s’applique au dessin à ne pas dépasser, elle peut se concentrer très longtemps avec minutie, elle est très réactive et percute très rapidement comment fonctionne les jeux, elle a une mémoire et un esprit de logique impressionnant. Elle grimpe un peu partout, elle danse. Bref, nous, nous avons rarement vu tout ça, en même temps, à cet âge ! La question se pose encore : est-ce le cas pour une majorité d’enfants ici ? Sont-ils globalement très stimulés ? Ou est-ce une particularité chez Mary, qui, entourée de jeunes, se développe aussi rapidement ?

Globalement nous avons observé qu’ici, la motricité libre est très présente. Nous, de notre œil d’éducatrices de jeunes enfants (encore !), on trouve cela super de voir de si jeunes enfants se débrouiller aussi bien et être si à l’aise dans leurs corps. Au niveau de la confiance en soi, on est au top ! Mais une question est alors apparue : la motricité libre, est-ce réellement un choix éducatif ? Ou est-ce que ces enfants sont libres « malgré eux » ? Dans le sens où, très jeunes, ils peuvent parfois être livrés à eux-mêmes pour plusieurs raisons : les adultes ne sont pas toujours disponibles (physiquement, ou psychiquement, ayant des priorités ailleurs) ; un rapport avec la sécurité beaucoup plus souple ; une volonté que les enfants sachent se débrouiller seuls rapidement…

On ne sait pas si c’est voulu ou non, bénéfique ou non, on ne sait pas l’impact que cela peut avoir… Mais nous observons que pour beaucoup d’entre eux, cela semble être un réel plaisir d’avoir autant de liberté !

Et quel plaisir d’apprendre à faire tout seul dès tout petit, quand on a des grands qui nous entourent et font plein de choses trop chouettes !

Pour conclure sur des jolies pensées, Mary, pour nous, c’est une petite fille qui est heureuse et qui respire la joie de vivre. On aurait pu passer des heures à la regarder… Et on ne s’est pas privées pour le faire ! Ces 3 mois sont passés très vite. On la vue évoluer, jouer, danser, rire, pleurer, manger, dormir, faire des blagues, parler anglais (le magique « Oh my God ! », mémorable…). Mary, on ne l’oubliera pas !

  • Appels des parrains marraines

Nous avons profité de notre présence sur place pour faire des appels en vidéo conférence avec les parrains et les marraines de presque tous les enfants. Un moment fort en émotion pour tous. Les ados étaient super excités à l’idée de voir ceux avec qui ils échangent par courrier depuis plusieurs mois voire années… car pour beaucoup ils ne les avaient vu qu’en photos !

Ils étaient tous fiers de pouvoir leur parler quelques mots en français, et ne se sont pas gênés pour se moquer des accents anglais de leurs parrains et marraines.

Un beau moment de rencontre, d’échanges, de rires… et quelques larmes versées par certaines marraines !

Merci la technologie 😉

Le jour où les ados ont ouvert les courriers que les parrains et marraines leur avaient écrit.
  • Semaine française

Depuis maintenant 2 ans, une semaine française est organisée à Siem Reap. C’est l’occasion pour les entrepreneurs français implantés dans la ville de présenter leurs activités, les spécialités de notre pays… Cet évènement est gratuit.

Avec les jeunes du centre, nous sommes allées à deux manifestations : un premier jour pour l’ouverture du village français avec un spectacle de danse mêlant le style contemporain et khmer suivi d’un défilé de mode. Puis un deuxième jour pour voir une projection d’un film d’action très connu au Cambodge : Jailbreak qui était en VO (khmer) sous-titré anglais et français. A la fin du film, les acteurs étaient présents… donc nous avons fait nos fans et nous sommes allées faire une (ou plusieurs) photo(s).

Nous avons passé deux supers moments. C’était l’occasion de faire une sortie en dehors du centre, ce qui n’était pas gagné d’avance… entre les tuk-tuk qui ne sont jamais venus, ceux qui sont arrivés et ne voulaient prendre que 3 personnes maximum (nous étions 13) … mais avec 1$ de plus nous sommes tous rentrés dedans comme par magie (un tuk-tuk à 6 et un autre à 7) 😉

Et les semaines suivantes… partie 1 !

Les semaines suivantes : les principaux évènements qui ont eu lieu pour nous à MRVC.

  • Reaksa et son travail

En Février, nous avons été manger dans un restaurant Franco-Italiano-khmer en ville. Nous gourmandes ? Peut-être un peu… Mais surtout en manque de cuisine européenne ! Nous discutons avec le gérant et sa femme (chef cuisinière) et ils nous expliquent qu’ils cherchent des jeunes pour les former à différents métiers de la restauration. De notre côté, nous pensons directement à Reaksa et Sophoan. Leur rêve ? Devenir chef cuisinier ! Ça tombe plutôt bien. Ils sont prêts à les recevoir pour faire une visite des locaux et leur présenter leurs premières missions et l’organisation des journées. Sophoan est encore un peu trop jeune (14 ans), mais suite à la visite, Reaksa est partante pour faire un premier essai après les examens.

Date fixée au 18 mars pour le premier jour de Reaksa ! Nous ne serons pas là pour y assister malheureusement, car cela tombe pendant nos 3 semaines de vacances. Tant pis, ça nous donnera une excuse pour revenir manger au restaurant pour voir Reaksa… Zut.

Samedi 13 avril, nous voilà donc de retour au restaurant. Et quelle surprise… Nous voyons arriver Reaksa en tenue de cuisinière, avec un sourire jusqu’aux oreilles !

Oui parce-que petite confidence, nous trouvions qu’avant notre départ en vacances Reaksa n’avait pas l’air bien… petite mine triste, souvent dans sa chambre… Et alors là, la voir avec un si grand sourire, ça ne pouvait pas nous rendre plus heureuses.

Les journées de Reaksa sont alors bien remplies : le matin, elle prend des cours particuliers d’anglais avec la chef cuisinière et quelques autres collègues. L’après-midi, elle va au lycée pour ses cours habituels. Et le soir, retour au restaurant jusqu’à 23h00.

Ces premiers jours ont pu être éprouvants pour Reaksa : être debout pendant des heures, piétiner, observer et apprendre plein de nouvelles choses, rencontrer des nouvelles personnes… Et puis jours après jours, elle dit s’être habituée et elle prend énormément de plaisir à apprendre.

La chef lui verse un petit salaire à la fin du mois, qui augmentera en fonction de sa fiche de poste. Pour le moment, Reaksa verse son salaire à sa famille afin de subvenir à certains de leurs besoins. Au Cambodge, c’est très fréquent que les enfants versent une partie de leur salaire à leurs parents. Nous avons bien évidemment dit à Reaksa d’économiser pour ses besoins futurs, mais nous savons que ce n’est pas sa priorité.

Aujourd’hui, Reaksa ne vit plus au centre. Elle a décidé de retourner vivre dans sa famille car son travail est plus proche et elle peut utiliser le scooter de sa grande sœur. Nous respectons cette décision, du moment que les résultats scolaires n’en pâtissent pas !

Nous sommes fières d’avoir pu participer à cette découverte, et à accompagner Reaksa dans les prémices de son rêve ! Et nous sommes bien sûr encore plus fières de Reaksa, nous lui souhaitons plein de courage et une belle réussite !

  • Fonctionnement scolaire

Il y a, comme chez nous, le primaire, le collège et le lycée (primary, secondary, high-school). Les classes sont appelées « grade ». Du grade 1 au 5, c’est le primaire. Ensuite, examens pour passer au secondaire, du grade 6 au 9. Puis examens pour passer au lycée, du grade 10 à 12, avec… le bac à la fin de l’année ! Chaque semestre, ils ont aussi des plus petits examens.

Ils ont leurs cours obligatoires soit le matin, soit l’après-midi. Généralement, chaque mois ils alternent. En complément de ces cours, ils prennent des cours supplémentaires, accessibles uniquement à partir du secondaire. Ce peut être des cours d’anglais, de maths, de sciences, de physiques, d’éducation civique… qui demande plus d’argent aussi (d’où l’importance du parrainage !)

A chaque semestre, les élèves reçoivent leur classement et leurs notes, accompagnés d’appréciation de leur professeur. Les classements se font en fonction d’un pourcentage : chaque matière a un pourcentage, qu’ils remplissent ou non en fonction de leurs résultats.

Beaucoup d’associations font parvenir les bulletins de notes aux parrains et marraines, avec le classement. Mais la dure réalité des classements comme ça, c’est que le premier élève peut avoir 94,8% et le treizième élève peut avoir 93%… Peu d’écarts entre les notes, mais classement bien différent. C’est plutôt injuste et très peu représentatif de la réalité finalement ! Srey Neang a pu nous dire que l’envoi des bulletins est stressant pour elle car elle a peur de décevoir ses parrains marraines par son classement, alors que ses résultats sont très corrects Mais bon, le problème ne se posera pas pour ce trimestre, puisqu’elle est première de sa classe ! 😉

  • La relation avec leurs professeurs :

Pendant leurs vacances du Nouvel An Khmer, les jeunes du centre MRVC ont invité leurs amis pour manger et faire des jeux toute la soirée ! Nous, curieuses, nous demandons qui est invité ? Les amis de Srey Neang, et… sa prof d’anglais et le prof d’anglais de Tem. Non mais nous quand elles nous ont dit ça, on s’est vu en France inviter nos profs de collège/lycée… ET COMMENT DIRE. Perso (c’est Lyly qui parle), je me voyais pas inviter ma prof de math (Monique, non, je ne t’inviterai pas, désolé. On a un passé trop compliqué toutes les deux, tu le sais.)

Mais en même temps, leurs professeurs à eux ont parfois le même âge que les jeunes ! Le prof de Tem par exemple, il a 18 ans. Plus facile de nouer une relation simple et amicale pour le coup. Mais avec toujours beaucoup de respect, car ça ne les empêche pas de les appeler « Teacher » même pendant les jeux.

  • Visite surprise avec nos amoureux

Au départ, on ne devait pas aller à Siem Reap avec les gars, ça nous faisait beaucoup de route. Et puis on s’est laissé tenter parce-que ça aurait été trop bête de venir au Cambodge sans voir les temples quand même… Du coup, on en a aussi profité pour faire une petite visite surprise chez Mom ! Ils ne s’y attendaient pas du tout, et on était tous trop contents de se revoir et de présenter nos chers et tendres 😉 Au programme : visites du foyer et de la maison de Sokha, repas khmer, puis jeux de société (UNO et Jungle Speed, LA BASE). Ce fut un super moment, toujours rempli de rires et de taquineries.

  • Les anniversaires Tem & Srey Neang. 

Et quoi de mieux pour son anniversaire qu’un gâteau de… PANCAKES ! Eh oui, nous avons profité de ces évènements pour encore une fois faire nos gourmand(e)s… Nous avons aussi fait des petits cadeaux : pour Tem, une nouvelle gourde pour avoir comme ses copines à l’école (et au passage moins de bouteilles en plastique 😉 ), et pour Srey Neang : un livre et un carnet de note car elle adore lire et son rêve serait de devenir écrivaine !

Et on n’oublie pas le vœu avant de souffler ses bougies !!!

 Ici les anniversaires sont aussi célébrés, leurs amis leur offrent des cadeaux, ils vont au cinéma… mais au centre ils n’ont pas l’habitude d’organiser quelque chose de particulier pour ce jour ! Quand nous avons décidé de fêter les anniversaires au centre, tout le monde s’est pris au jeu : aide à la cuisine, décoration du tableau d’anniversaire… Pleins d’instants d’émotions, de partage, de rire et de bonheur !

D’ailleurs, toujours sur les anniversaires, j’ai (laulau) fêté mon anniversaire au centre avec les ados. Et pour l’occasion, j’ai eu le droit non pas à un, mais à deux gâteaux d’anniversaire (un chez Môm et un chez Sokha)!!! Autant vous dire qu’à la fin de la journée, on n’en pouvait plus de manger… En sachant que pour l’occasion avec Lyly nous avions cuisiné le repas du soir : spaghetti bolognese et banana splitte. Alors je vous mets au défi de manger deux gâteaux d’anniversaire (pleins de beurre à la crème 😉 ) juste après ! Outre nos estomacs bien ronds c‘était vraiment une superbe journée !

Et voici en photo, mon deuxième gâteau d’anniversaire qui nous a fait beaucoup rire 😉

  • Cuisine de chez nous !

Pour rester dans le thème de la nourriture  (quoi ? nous passons notre temps à manger ici ? nooon…….. juste de quoi prendre quelques kilos) nous avons aussi fait une soirée french fries de patates douces et normales, poulet sauce moutarde et… fondue au chocolat avec bananes, fruits du dragon, mangues !!!

Devinez quoi ? C’ETAIT TROP BON !

AKOIKONJOU à MRVC

Comme vous le savez, à MRVC nous sommes principalement avec des ados. Presque chaque soir après les cours, les devoirs et le repas, un petit rituel de jeux tous ensemble s‘est mis en place.

Nous profitons aussi du weekend, notamment le dimanche pour jouer davantage.

Voici le programme d’AKOIKONJOU depuis janvier à MRVC :

 Les fameux jeux de cartes :

Et on vous jure qu’on peut y jouer pendant des heures et des heures !

/ Jungle speed

Règle du jeu : être le plus rapide à reconnaître sa carte si elle est identique avec celle d’un autre joueur.

(Et en même temps, une petite séance de musculation pour Phoeurt et Mary !)

/Uno

Règle du jeu : se débarrasser de toutes ses cartes.

ATTENTION, règle numéro 1 du UNO : toujours poser les règles de jeux avant de jouer. Eh oui le UNO est bien connu pour que chacun y est inventé sa règle… alors peut-on cumuler les plus 4 et les plus 2? Peut-on poser plusieurs cartes de couleurs différentes mais de mêmes chiffres ou symboles??… Allez nous vous laissons au débat !

/Dobble:

Règle du jeu :

Version 1 : poser le paquet de carte au milieu, chaque joueur a en sa possession une seule carte. Le but est d’obtenir le plus de cartes en retrouvant le symbole identique entre la carte dans sa main et celle au milieu.

Version 2 : Un maitre du jeu pose en carré 9 cartes. Le but est de retrouver trois symboles identiques le plus rapidement possible. Le maitre du jeu s’occupe de combler les vides jusqu’à avoir distribué la totalité du jeu.

Version 3 : distribuer toutes les cartes aux joueurs. Le but est de se débarrasser de toutes ses cartes et les donnant aux adversaires qui ont un symbole en commun.

Voici un petit extrait de la version 2.

Le jeu d’ici :

Voici un jeu que nous ne connaissions pas que les ados nous ont appris et que nous avons adoré !

Mise en place : faire trois colonnes accolées au sol, leur donner un nom chacune. Exemple pour nous c’était : Hell (enfer), Earth (terre), Heaven (paradis).

Jeu : les joueurs se mettent en colonne dans la colonne du milieu. Un maître du jeu est désigné et se positionne en face d’eux. Celui ci doit dire les noms de trois colonnes, les joueurs doivent sauter dans la colonne qui est nommée. Mais attention, le maître du jeu peut dire un nom de colonne (HEAVEN) et se diriger sur une autre (HELL)… Il faut toujours aller là où le maître du jeu dit et pas forcément là où il va.

Les joueurs qui se trompent sont éliminés, l’objectif est d’être le dernier en jeu!

Petit exemple peut-être plus parlant en vidéo : à gauche la colonne Heaven, au centre Earth et à droite Hell.

-Jeu de bulles :

Petit jeu inventé : faire une grosse bulle et jouer à une sorte de ping pong dans les airs en s’envoyant la bulle à l’aide de notre souffle. Celui qui l’explose perd!

-Molkky: Ce jeu a encore fait des heureux ici.

Règle du jeu : atteindre un total de 50 points en dégommant les quilles. Si tu touche une quille c’est le nombre écrit dessus que tu remportes, si tu en fais tomber plusieurs c’est le nombre de quilles au sol qui est compté.

-Fléchettes: Pour l’anniversaire de Phoeurt, nous avions trouver un jeu de fléchettes qui pouvait profiter à tous les ados! Le soir même nous nous lancions en plein concours. Attention à vous, nous ne distinguons pas encore très bien la cible du mur !

Règle du jeu : l’objectif est d’avoir le score le plus élevé.

-Jenga :

Règle du jeu : enlever les morceaux de bois et les reposer au dessus, le tout sans que la tour s’effondre.

-Chef d’orchestre :

A l’initiative des enfants de l’école primaire de Georges Sand, nous avons jouer au Chef d’orchestre. Voici les règles présentées par la classe de CE1 et CE2 !

-Jeux des petits :

Eh oui, on oublie pas la petite Mary (3ans) alors hophophop activités pâte à modeler, dinette, poupée, lecture…

-Coloriage géant :

Des crayons de toutes les couleurs, un grand coloriage autour de la Franceet c’est parti !!! Cette activité nous a permis de parler de l’endroit où l’on vit, des clichés de la France (notamment sur le fait qu’on aime bien manger), des lieux où vivent leurs parrains, marraines, des photos de paysages qu’ils avaient de la France… Un bel échange !

Une activité agréable entre les ventilos quand il fait presque 40 degré dehors…

-Jeu de l’oie maison :

A la suite de nos cours de français, nous avons créé un jeu de l’oie pour réviser de façon ludique ! Les ados ont eu l’air d’apprécier, et c’est tout simple à réaliser !

Matériel: feuilles, crayons, fils, ciseaux, du gros scotch, des pions.

Création: découper autant de cercles que vous souhaitez de cases. Écrire dessus vos règles (reculer de trois cases, compter jusqu’à 15…). Scotcher la première face du cercle, le retourner et scotcher la deuxième face. Redécouper votre cercle en laissant un petit bord de scotch (cette étape sert à plastifier et solidifier votre jeu, si vous avez une plastifieuse c’est le même principe). Assembler vos cercles à l’aide du fil et vous n’avez plus qu’à jouer!

D’ailleurs vous pouvez créer deux jeux en un en écrivant sur les deux faces des ronds.

On attend les photos de vos superbes créations avec vos enfants !!!

-Pitipi :

Nous avons pu expérimenter pleins d’autres jeux et créer pleins de nouvelles choses grâce à l’intervention de Lulu sur une semaine. Mais ça on vous en parlera dans un autre article, sur cette page.

Et voilà, les ados ont maintenant une belle boîte remplie de jeux pour décompresser, partager un moment ensemble et tout simplement s’amuser !

Et la correspondance avec l’école, on en entend pas parler ?

Il est temps pour nous d’aborder un point du projet que nous n’avons encore jamais évoqué depuis notre départ : notre correspondance avec l’école George Sand.

En effet, vous avez pu le voir sur le blog, nous avions créé une page spécialement pour ce sujet, nous vous avons parlé du projet, de notre rencontre avec les institutrices, les enfants de toutes les classes… Mais depuis plus de nouvelles !

Nous avons pu envoyer plusieurs mails accompagnés de photos racontant de façon simplifiée notre vie au Cambodge, les différences et similitudes culturelles que l’on rencontrait etc.

Au-delà d’un échange sur la culture cambodgienne, nous voulions mettre en place des petits projets participatifs pour les élèves de George Sand.

Auprès des deux premières associations à Phnom Penh, nous avons donc fait un échange autour du jeu, en leur proposant de regarder ce que l’on pouvait faire ici à travers notre rubrique AKOIKONJOU sur le blog, et pourquoi pas d’expérimenter certaines activités. En échange, nous leur avons proposé de nous envoyer des jeux provenant de leur imagination, de leur cour de récré etc.

Les deux semaines de vacances de décembre ont fait que nous n’avons pu expérimenter de jeux des élèves de George Sand.

En janvier, à notre arrivée à MRVC nous avons eu un retour de la classe des CE1/CE2 qui nous ont présenté des petits jeux à expérimenter ! Nous avons par exemple pu tester un nouveau jeu : le chef d’orchestre. (Bonne humeur garantie, on vous en parlera dans l’article AKOIKONJOU à MRVC!)

A MRVC, nous voulons essayer de créer un lien entre les enfants de George Sand et les ados d’ici. Nous avons pensé à un échange de portrait sous forme de petites vidéos. En effet, ici les ados nous demandent des cours de français, ainsi nous avons donné quelques cours autour de la présentation de soi. La finalité est de faire une courte vidéo de présentation en français et d’autre en khmer. En échange les enfants de George Sand renverraient s’ils le souhaitent des petites vidéos de quelques élèves se présentant et pourraient poser des questions aux ados (ce qui participerait à nos cours de français !).

Cependant, nos échanges avec l’école de sont pas régulier et nous prenons conscience que communiquer avec une école entière n’est pas simple.

Peut-être aurions-nous du limiter les échanges à une seule classe… Peut-être aurions du plus cibler nos attentes au départ… Peut-être une correspondance auprès d’une structure petite enfance type multi-accueil aurait été plus simple car il n’y a pas de programme scolaire à suivre…

Car en effet, les institutrices ont un programme chargé à suivre et qui est déjà établi… une correspondance représente du boulot supplémentaire, de modifier un peu l’organisation…Et il y a aussi les vacances scolaires qui coupent nos échanges…

Probablement dû à toutes ces raisons, nous obtenons donc peu de retours pour les projets et sur les réactions, interrogations des enfants sur la vie au Cambodge.

Correspondre en étant aussi éloignée n’est pas aussi simple que nous nous l’étions imaginé, peut-être n’avons-nous pas assez anticipé et préparé cette correspondance ?

Rien de grave mais nous pensons qu’il est important de l’évoquer car nous trouvons dommage de ne pouvoir échanger davantage avec des enfants de France, surtout quand nous avons vu l’engouement et la curiosité qu’ils pouvaient avoir quand nous leur avons présenté le projet.

Il n’est jamais trop tard, nous avons eu une idée pour réajuster ce projet de correspondance. Nous savons que des parents de George Sand nous suivent dans nos aventures, et des parents de partout et d’ailleurs ! Ainsi on s’est dit et pourquoi pas ouvrir la correspondance ?

Si vous suivez nos aventures avec votre enfant, n’hésitez pas à nous envoyer ses questions, ses réactions (même surtout les plus spontanées, ce sont les plus drôles) que ce soit sur les enfants et adolescents d’ici, sur les habitudes de vie, sur la scolarité d’ici, sur notre voyage… nous y répondrons avec plaisir !

Si votre enfant veut participer à nos projets, s’il veut recevoir une vidéo d’un des ados se présentant, expliquant sa journée et en envoyer une à son tour ou tout simplement lui poser des questions, c’est avec grand plaisir que nous prendrons le temps de correspondre avec vous dans cette ouverture à l’autre et à une autre culture !

Vous pouvez nous contacter de plusieurs manières, par mail Lylo@mesracinescambodge.fr ou par Facebook Lylo’cambodge.

Voilà voilà pour ce sujet… il était important pour nous de faire un réajustement de ce projet de correspondance. Peut-être n’aurons-nous pas plus d’échange avec les enfants de chez nous mais nous aurions trouvé dommage de ne pas en donner l’opportunité.

A très vite.

Pitipi à LRDE

Lulu et sa sœur Marie au volant de Pitipi sont arrivés à 7h30, à ce moment seulement quelques enfants sont là. Nous commençons à ouvrir ce camion rempli de trésors et à installer tous les jeux dans la grande cour. Ni une ni deux les premiers enfants se donnent à cœur joie d’innover ces nouveaux jeux.

Les heures passent, les enfants arrivent et s’empressent de venir sur les tapis de jeux. Certains observent, certains lisent, certains préparent à manger, d’autres s’occupent des poupées en même temps qu’une partie de corde à sauter et de hula hoop s’installent à côté des tapis… des jeux de construction, d’imitation, de rapidité, de logique il y en a pour tout le monde, petits et grands !

 

La venue de Pitipi a dû circuler dans les couloirs de l’école qui est accolée à LRDE, puisque qu’à la récréation tous les écoliers viennent profiter des jeux.

Objectif du jour : s’amuser !

Celui-ci semble plutôt bien rempli quand nous prenons le temps d’écouter pour entendre ces enfants rirent, inventer, échanger et que nous nous arrêtons aussi le temps de regarder pour voir leurs sourires, constater ces moments de partage, de complicité, d’affirmation

Pitipi restera jusqu’à 11h ce matin-là. Le directeur de l’association, Chhiv Ngauv a adoré le concept, et a demandé à Pitipi s’il serait possible d’envisager un partenariat avec elle pour assurer sa venue sur 1 ou 2 matinée par mois. Nous voilà ravies ! Comme vous avez pu le lire dans notre vécu à LRDE, la notion du jeu, de l’éveil était compliquée à évoquer ici tant ce lieu répond prioritairement à des besoins primaires : se nourrir, se laver, se reposer, être en sécurité. Nous avions du mal à transmettre l’intérêt de nous donnons au jeu auprès des enfants. Pour nous, le jeu qui peut permettre d’extérioriser des situations qu’ils vivent chez eux mais aussi de retrouver une place d’enfant innocent le temps d’un instant, d’apprendre de belles valeurs de faire ensemble, de partage, de la force d’un collectif, de savoir échouer pour recommencer et se sentir valorisé… Tous ces intérêts qui prennent d’autant plus sens dans un lieu tel que LRDE et le public qu’il accueille.

Grâce à l’intervention de Pitipi, nous avons l’impression d’avoir pu semer quelques petites graines à ce niveau. Ils ont su percevoir le plaisir qu’on prit petits et grands à jouer et ça pour nous c’est le plus important !

Les temples d’Angkor – 19, 20 & 27 janvier 2019

Nous avons acheté des tickets 3 jours pour aller visiter certains temples d’Angkor. Ben ça nous a fait un petit trou dans le budget hein, ils ont doublé les prix par rapport à 2017, les coquins.

Mais bon, franchement, on ne regrette rien du tout tellement ce fut d’une beauté sans nom.

On vous laisse apprécier les photos, nous n’avons pas eu la prétention d’écrire un peu d’histoire sur chaque temples, ni toutes les croyances qui y sont associées. Mais faites vos curieux, allez googliser !

  • Le 19 janvier 2019

Nous avons pris les vélos vers 11h30, direction Angkor. Du foyer, on a mis 30 minutes, ça vaaaa. Mais sous la chaleur, on faisait moins les malignes !

On a vu un magnifique coucher du soleil loin de la foule d’Angkor ! Nous nous sommes arrêtées à Srah Srang… On devait être 15 à tout casser, dans un silence merveilleux. On recommande à 1000% ! Ce qui fut moins drôle c’est de rentrer à 18h30 à la nuit noire, avec 1h de vélo. On était lessivées mais nous avions rempli nos yeux de superbes images ! Mom et tous les jeunes nous attendaient bien patiemment au foyer, ravis de nous revoir pour manger et leur montrer des photos !

Angkor

 

Bayon

Phnom Bakheng

Ta Prohm

Coucher de soleil à Srah Srang

  • Le 20 janvier 2019

Ce matin du 20 janvier, réveil à 4h avec les jeunes du foyer pour partir à 4h30 direction le lever du soleil ! Bon, un peu loupé car sur Internet nous avions vu que le temple de la terrasse des éléphants était ouvert mais finalement il n’ouvrait qu’à 7h30 ! Un peu déçus, mais nous nous sommes quand même installés juste devant et nous avons vu le soleil se lever un p’tit peu :

Et après ce petit lever de soleil, nous nous sommes dirigés vers Preah Khan :

Nous sommes remontés sur nos vélos, et puis nous nous sommes arrêtés à un temple sur une petite île, Neak Pean :   

Pour finir la journée, nous nous sommes posés à Srah Srang pour manger, se reposer, et se baigner dans le lac ! (mais pas de photos, zut zut !)

  • Le 27 janvier 2019

Une des choses que nous apprécions beaucoup dans notre voyage c’est que nous prenons le temps ! Et nous pouvons vous dire que de ne pas enchainer les trois jours de temples c’est un vrai bonheur pour nos petites jambes et nos petits pieds 😉

Après un repos bien mérité (60km de vélo sur deux jours oui oui Messieurs Dames), nous avions un dernier souhait : voir le temple Banteay Srei. Celui-ci est plus éloigné, il se situe à 25 km de l’enceinte d’Angkor. Mais pour nous ça valait le détour  (bon celui-ci on l’avoue on s’y est rendue en moto) !

Et voilà pour notre petit tour dans ces célèbres temples. C’était grandiose !!! Nous avons réussi à fuir les hordes de touristes et ça, ça change tout… Ces lieux deviennent aussitôt bien plus apaisants et nous pouvons nous laisser aller, se perdre et prendre le temps d’observer bien plus de détails, de recoins que l’on aurait pu voir avec la foule.

Et pour finir, voici nos coups de cœur:

Lyly : Preah Khan et Bayon

Laulau : Preah Khan , Bayon et Ta Prohm.

Les associations

On ne va pas se le cacher, nous avons une place bien particulière dans l’asso MRVC. La fille de Marc & Véro accompagnée de sa petite sœur (oui oui, c’est tout comme), ça aide à être attendues sur place !

Cette place particulière elle nous est entièrement bénéfique. Pourquoi ?

Parce-qu’un lien de confiance est déjà inconsciemment créé entre nous. Ben oui, Mom, Sokha, et toute leur famille et les ados leur font confiance, alors forcément… C’est plus facile et on se sent plus légitimes d’être ici, de poser quelques questions, de prendre des nouvelles, de mettre des choses en place, etc.

En parlant de confiance, papa et maman nous font confiance aussi : ils nous connaissent, ils savent de quoi on est capable (même si on arrive à les épater des fois, eh ouais !), ils connaissent nos peurs, nos attentes, nos objectifs. Et du coup, ils nous confient des petites missions que nous sommes bien fières d’accomplir ! Et petit à petit la confiance grandit, et d’autres missions s’ajoutent, et ainsi de suite.

Ces missions qui nous sont attribuées et la place que nous avons eue dans les 3 associations que nous avons pu voir, elles nous permettent de réaliser que créer une asso ou tout simplement faire parti d’une asso, ce n’est pas que tout beau tout rose. Quand tu arrives dans un pays comme le Cambodge, la première chose que tu veux faire c’est « Faire quelque chose », c’est-à-dire t’engager pour une cause : l’enfance, la scolarité, l’environnement, le droit des femmes, la protection des animaux… C’est bien, c’est beau, c’est positif, et il en faut.

MAIS. Il y a des grands MAIS.

Ça demande un investissement énorme, beaucoup de temps, de la patience et de l’organisation.

Ça demande des gens sur place, qui peuvent mener des enquêtes sociales et être vigilants sur ce qu’il se passe sur place. Une association nécessite  des personnes ayant une formation spécifique pouvant gérer l’administratif, les comptes, la communication… Car cela demande certains savoirs !

Ça demande une équipe motivée, qui sait où est sa place et qui sait prendre des initiatives, qui est impliquée.

Ça demande de la communication interne et externe, c’est-à-dire entre membre de l’équipe mais aussi sur les réseaux sociaux. A savoir de la communication franco-khmer n’est pas toujours évidente car chacun à sa manière de communiquer.

Ça demande une transparence et de rendre des comptes.

Ça demande une bienveillance et une honnêteté à toute épreuve envers les équipes sur place et l’équipe associative.

Ça demande de l’humilité et de savoir garder les pieds sur terre.

Ça demande une recherche et un respect de ses propres valeurs.


De voir plusieurs assos, ça nous permet aussi de voir les dérives :

Des gens qui se tirent dans les pattes pour de l’argent et des intérêts personnels au détriment des enfants.

Des assos qui te font payer 3 000 euros les 3 semaines de volontariat, et qui au final ne reversent strictement pas une cacahuète aux enfants.

Des gérants qui perdent la tête suite au succès de l’asso et qui pensent qu’ils ont sauvé le monde.

Des incohérences sur les valeurs défendues devant les médias et qui n’ont rien à voir une fois sur place.

Et le pire, des assos créées sous un nom mais qui sont tout sauf des assos (détournement d’argent, blanchissement d’argent… L’argent, toujours l’argent.)

Et oui, créer une asso, c’est tout ça aussi. Il y a déjà des milliards d’associations qui existent pour énormément de choses. C’est gratifiant d’avoir sa propre association, c’est certain. C’est une très belle victoire !

Alors créons, mais avant, réfléchissons à tout ça !

Trekking et rencontre des éléphants au Mondulkiri

Allez hop, les Lylo ont soif d’aventures : direction le MONDULKIRI.

  • Où c’est que c’est ce nouvel endroit ???

Eh bien c’est juste ici, à l’est du Cambodge, proche de la frontière avec le Vietnam!

Et là-bas c’est le dépaysement assuré ! Entre des paysages complétements désertiques, d’autres entièrement tropicaux, des montagnes à pertes de vue… impossible de savoir où l’on se trouve réellement.

Nous sommes parties de Siem Reap le 29 janvier, nous avons pris un minibus et avons roulé approximativement 8 heures. La fin du trajet était difficile, heureusement que nous ne sommes pas trop sensibles en voiture… entre la vitesse du minibus et l’état de la route nous décollions du siège !

  • Mais qu’est-ce qu’on vient faire dans cette région ?

Baaaaaah un trekking voyons ! De 8 heures dans la jungle, oui oui oui !!!! Et ce n’est pas tout… Nous allons voir des éléphants dans une réserve protégée, se baigner dans une cascade et… dormir une nuit en hamac !!!! Ce n’est ti pas un programme de folie ça ?

Autant vous dire que nous sommes très excitées bien qu’un peu flippées par l’épreuve sportive qui nous attend en tant que GRANDES sportives (du dimanche sur un marathon Netflix) !

Mais nous on aime se surpasser, alors on fonce et au pire… bah on sera au moins deux derrières 😉 !

Donc bon, nous voilà arrivées à notre hôtel pour la nuit du 29 au 30. Le trekking commence le lendemain matin, du 30 au 31. Nous repartons à Siem Reap le 1er février.

Le Tree Lodge Bungalow :

1ère très belle surprise, notre logement ! Si vous êtes de passage au Mondulkiri on le recommande à 10000%, on a adoré ! Nous avions réservé ce lieu car il est en relation avec l’organisation qui gère notre trekking, ainsi c’était plus sécure et facile pour nous de partir de là. Le devant ne paye pas de mine, mais attendez de rentrer à l’intérieur… vous vous retrouvez alors perdus au milieu de la forêt, le charme des infrastructures tout en bois est magnifique, telle la cabane dans les arbres que l’on rêvait dans notre enfance ! Notre chambre se situe dans un des petits bungalows avec un lit double, une salle de bain privative ET un hamac sur le devant de notre petit chez nous. Alors attention, cela reste très rustique, il y a des petits trous partout, des petites bêtes (écureuils, souris, scarabées, araignées…) mais avec la moustiquaire fournie vous êtes en totale sécurité (enfin nous c’est ce qu’on a préféré se dire !). Le prix d’une nuit est de 7$, très raisonnable ! En plus, le Tree Lodge a également son petit restaurant et on y mange bien. Et le gros plus, le personnel est très aimable et accueillant, sourires garantis !

Nous allons donc y passer une excellente nuit avant de nous retrouver avec les autres aventuriers le lendemain à 8h30.

Mondulkiri Project :

Nous faisons encore un peu durer le suspense sur le récit de ses deux jours de trekking, car nous voulons commencer par vous présenter Mondulkiri Project, qui est l’organisme par lequel nous sommes passées. Leur site internet est mondulkiriproject.org

Monsieur Tree, cambodgien, est le fondateur du Mondulkiri Project (lui-même régit par une ONG cambodgienne, Cambodia Elephant Rescue Organization) ayant un projet d’éco-tourisme s’inscrivant dans une politique de protection des éléphants. Afin de créer cette organisation, en Octobre 2013, Mr Tree a dut établir un accord avec les Bunong (une ethnie vivant dans deux villages situés dans la jungle, non loin de Sen Monorom : Putang Village & Orang Village). En effet, Mr Tree leur loue une grande parcelle de jungle, et ceci pour deux raisons : lutter contre la déforestation, tout en permettant aux éléphants de vivre dans un milieu naturel mais aussi de venir en aide à la population Bunong.

Il a pu nous expliquer que cette lutte était très compliquée car la déforestation est un moyen pour les ethnies de gagner de l’argent pour vivre (en revendant aux Vietnamiens ou aux Chinois, ou en construisant des fermes). Ce sont souvent des familles nombreuses, avec beaucoup d’enfants… Il est donc indispensable pour eux de trouver comment gagner de l’argent pour subvenir à leurs besoins. Mr Tree explique donc la raison du prix assez élevé du trek (80$ par personne) : il doit louer les parcelles de jungle au même prix que ce que gagnerait les Bunong en revendant du bois ou en construisant des fermes. Effectivement, ça fait un certain prix…

Sans compter le fait qu’il doit racheter les éléphants ! Et oui, car les 5 éléphants qui sont accueillis ici ont été racheté à des familles qui les faisait travailler (aux temples d’Angkor par exemple), afin de permettre aux chers touristes de monter dessus… La maltraitance était donc au rendez-vous pour ces éléphants (oreilles trouées, dos cabossés, pattes enchainées…). Pô chouette, ça fait tout de suite moins rêver hein !

Mr Tree nous a aussi expliqué la vie des Bunong : ils continuent de travailler dans leur ferme et dans les champs alors même qu’ils sont très jeunes ou très âgés. Beaucoup ne vont donc pas à l’école, car il faut subvenir aux besoins de la famille. Il faut parfois marcher 50km avant de trouver de quoi manger. Mondulkiri Project offre alors l’opportunité à certains jeunes de travailler dans l’ONG en tant que guide ou en tant que mahout. Ceci leur permet alors de ne pas s’éloigner de leur famille et donc de préserver leur culture, tout en ramenant de l’argent. Les personnes âgées ne se voient donc plus obligées de travailler.

Les 80$ permettent alors de financer tout cela. Enfin… Nous l’espérons. Très fort.

Aller, LET’S GO POUR LE 1er jour !

D’abord, petit débriefe à l’accueil de l’hôtel avant de partir avec le guide : « Ce trekking est extrêmement dur, si vous voulez abandonner c’est maintenant, après vous ne pourrez pu être remboursé et puis vous n’aurez pas le choix de finir ! »

(OULAH. Échange de regards inquiets entre Lyly et moi… ouaaaais mais en fait nous on avait lu que c’était accessible, niveau moyen… bon bon bon, tant pis on y est, on y va !). « Personne ne change d’avis ? » (rires nerveux). NON ! On est des aventurières, on n’abandonne pas nous ! Non mais oh.

Alors… C’est paaarti !!!! Il est 8H30 et nous sommes… assises à l’arrière d’un pickup à pleine allure (vive le Cambodge et toutes ces expériences inédites 😉 )

Nous arrivons au camps de base, là où nous allons manger et passer la nuit. On découvre nos hamacs et surtout l’incroyable vue que nous offre ce camp !

Le guide prend un temps pour nous expliquer ce qu’est Mondulkiri Project, mais vous savez déjà tout car c’est écrit juste au-dessus. Il nous présente aussi les 5 éléphants et leurs caractères respectifs : Sophie (la première arrivée au centre. Elle a 55 ans. Elle travaillait pour aider à la déforestation), Lucky (elle travaillait à Angkor. Elle a 70 ans), Happy (Elle est nouvelle au centre ! Elle a 35 ans.), Princess (Elle a 45 ans. Elle travaillait pour les touristes.) et Comvine (Elle a 30 ans. Sa mère travaillait pour les touristes, mais ils ont acheté Comvine avant qu’elle ne soit utilisée ainsi.).

D’ailleurs, savez-vous pourquoi n’y-a-t-il que des femelles dans ce centre ? Et bien d’une part tout simplement car il y a plus de femelles éléphants encore en vie ; et d’autres part car elles sont menacées… En effet, il y a de moins en moins de naissance d’éléphanteaux car qui dit éléphant enceinte, dit aussi qu’elle n’est plus capable de travailler… Du coup, certains propriétaires d’éléphants empêchent les reproductions. Le rêve de Mr Tree est qu’un jour, une de ses éléphants puisse être enceinte. Mais la seule fois où ils ont voulu accueillir un mâle, ça ne s’est pas bien passé car il y eu de la jalousie entre deux éléphants, et donc beaucoup de violence… ils ont dut le revendre à une autre association.

Nous partons donc à la recherche de ces fameux pachydermes. Et là, la rencontre est grandiose !

 

Les mots sont durs à trouver pour expliquer ce que l’on peut ressentir en tombant nez à nez avec un éléphant. Tu te sens tout petit, cet animal impose un certain respect rien que de par sa présence. Les éléphants viennent d’abords manger les bananes que l’on a pour eux, puis ils partent se balader à leur guise et nous pouvons les suivre. Oui oui oui, nous voilà lâchées en pleine jungle à se laisser guider par un éléphant !

On vous laisse vous en rendre compte par vous-même avec ces petites vidéos.

Une fois que nous avons fait la connaissance de ces 5 éléphants, nous rentrons au camps de base pour manger notre repas du midi : riz et légume, avec un peu de viande ou de poissons et un plateau de fruits frais. On a très bien mangé et surtout à notre faim !

Après la fameuse sieste emblématique de 13 à 14h dans nos hamacs,

nous repartons voir deux éléphants mais cette fois dans une petite cascade afin de se baigner auprès d’eux.

Nous voilà alors au milieu de l’eau, à attendre qu’un éléphant arrive (banal non ?). Le guide nous a donné quelques consignes comme ne pas l’éclabousser au niveau de la tête, ne pas s’accrocher à sa trompe… et il a rajouté : faites juste attention à vos pieds dans l’eau quand vous êtes près de l’éléphant, il pèse 5 tonnes… OK message reçu !

Encore un superbe moment. Mais en toute honnêteté, on pensait que l’éléphant apprécierait davantage l’eau et qu’il se baignerait plus. Là, on voyait qu’il était bien content de tremper ses pattes et de manger quelques bananes mais bon il avait mieux à faire ! Celui-ci n’était pas forcé de rester, (heureusement !) et ainsi il a pu s’en aller vaquer à ses occupations. Nous avons quand même eu le temps de profiter de quelques moments avec lui dans l’eau et de le nettoyer. Mais du coup on s’est demandé : est-ce que c’était le jour où il n’avait pas envie ? Y-va-t-il volontiers ? Ou est-ce qu’ils sont quand même un peu obligés pour les touristes de prendre ce fameux bain… ? A savoir aussi que ce jour-ci nous étions un gros groupe (13personnes) …

Nous n’avons pas la réponse… nous nous rassurons en nous disant qu’effectivement l’éléphant n’avait pas d’obligation de rester et a pu partir quand il le souhaitait.

Globalement, nous pensons que Mondulkiri Project est un bon organisme. Certes, il y a le côté touristique, les éléphants sont amenés à tel endroit pour que nous les voyons… mais finalement ces éléphants semblent tout de même plus heureux dans cette réserve plutôt qu’en dehors où ils seraient battus et exploités afin que les touristes puissent monter sur leurs dos.

L’aspect touristique permet à cet organisme de vivre et de continuer de protéger la forêt et ces éléphants. Nous nous sommes fait cet avis au vu de ce que l’on a vu, vécu et entendu. Est-il fondé ou non ? Nous ne saurons jamais réellement, on vous laisse aller vous faire le vôtre !

Après cette petite baignade bien rafraichissante, nous rentrons au camps. Une partie du groupe s’en va car ils n’ont pas pris le deuxième jour de trekking. Nous nous retrouvons donc à 7, avec un couple de français, un couple d’italien, une lituanienne et nous deux.

Soirée parfaite : couchée de soleil en haut de la montagne…

…douche, repas traditionnel se composant d’une soupe cuite au feu de bois dans un bambou (un régal) … Toujours dans la tradition, nous avons goûté le fameux alcool de riz (perso on a pas trouvé ça hyper bon, une sorte de shoot de téquila amer), puis le guide a proposé un jeu de cartes et bien évidemment si tu perds… et ben l’alcool de riz n’était pas là pour rien (mais tout le monde fut raisonnable, on avait quand même une sacré journée le lendemain !).

A 20h30, tous au lit ! Enfin, tous dans son hamac… D’ailleurs faut pas être trop claustrophobe avec la moustiquaire juste au-dessus de notre nez, on peut vite se sentir étouffé. Il faut trouver la bonne position. Lyly a essayé de ne pas la mettre pour dormir, (car il est vrai qu’il n’y avait aucunes bêtes à l’horizon depuis le début de cette journée dans la forêt…) mais en se levant pour aller aux toilettex dans la nuit elle a croisé une énorme araignée (ah nan mais quand je dis énorme, c’est ENORME, vraiment, j’ai rarement vu ça, VOUS MOQUEZ PAS, elle était toute marron poilue) ! Bizarrement, au réveil le lendemain matin, sa moustiquaire était fermée dis dont !!!

2ème jour :

Après une longue, douce et agréable nuit en hamac…. Après une fraiche, très très très très fraiche (merci les deux couettes qu’on a trouvées au camp) et courte (pour la sieste c’est génial, mais pour une nuit entière c’est vraiment pas la meilleure des nuits ! Mais l’expérience valait le coup.) nous voilà debout à 7h, prêt à prendre notre petit déjeuner pour partir à 8h dans la jungle.

Petit point important sur le petit déj (car il mérite que l’on s’y attarde, surtout pour Laulau) : PANCANKE NUTELLA BANANE ! Voilà c’est dit, nous avons fait le plein d’énergie, on peut passer à la suite !

Vous vous en doutez bien, vous avez toujours de nos nouvelles, donc on a évidemment survécu malgré le niveau du trek annoncé !

Nous nous mettons en chemin, sac de trekking sur le dos, 3 litres d’eau chacune (à savoir qu’on était les seules à avoir un sac de trekking de grandes aventurières (et de 5/6kg de plus au passage) nous on partait pour Koh Lanta… mais tous les autres avaient tous un petit sac à dos…). Ahhh bah on n’était pas là pour plaisanter nous M’sieur Dam’ !

Et on a marché, marché, marché, marché, marché (hop petite pause), marché, marché, marché (hop la première chute de Lyly), marché, marché, marché (hop une cheville de Laulau qui se tord), marché, marché, marché (hop encore une pause), marché, marché et toujours marché…

Bon, OK, on faisait régulièrement des pauses, surtout après de grosses montées et ça c’était super cool !!! Le terrain est vraiment glissant (et encore, nous on la fait en saison sèche…) On a dû finir la journée avec deux chutes et de nombreuses chevilles tordues, mais qu’est-ce que ça valait le coup !

Et puis interdiction de se plaindre pour nous, il y avait tout de même un petit garçon de 6/7 ans (le fils du guide, qui l’accompagne quand il n’a pas école) qui faisait le trek avec nous… en tong (comme son père)… et qui ne s’est jamais plaint !!!

Il ne faut pas hésiter à trouver votre rythme. Le nôtre était tout derrière, on l’a compris rapidement !

Le midi, on a eu un arrêt d’une heure près d’une cascade : repas traditionnel, baignade très fraiche (mais qu’est-ce que ça fait du bien après 3h de marche intense). Le bonheur !

On vous le cache pas, la dernière heure fut un peu longue pour nous… Mais quelle fierté d’arriver à ce fameux village qui était notre point d’arrivée, 18km plus tard !

Alors oui, ce n’était pas facile parce que bon vous l’aurez compris on s’entretient pas des masses… mais honnêtement ça se fait !!! Ils nous avaient mis la pression mais ça vaaaaa (on faisait vraiment moins les malines sur le coup avec nos têtes rouges, suffocantes et dégoulinantes mais maintenant qu’on l’a fait on peut se la péter un peu quoi) !

Ensuite, nous sommes rentrées bien fatiguées au Tree lodge pour y passer une dernière nuit avant de rentrer à Siem Reap le lendemain.

Et devinez qui qui a dormi tout le trajet de minibus du lendemain ? C’est nouuuuuus !

 

La CCEG – la Bourse Initiative Jeune

 » La bourse initiative jeunesse est une aide pour les jeunes souhaitant mener à bien des projets qui leur tienne à cœur dans divers domaines, de caractère local, national ou international (aventure, humanitaire, culture, sport, économique, sciences…). « 

La bourse est accessible à tous les jeunes entre 15 et 25 ans. Elle prévoit 1000€ d’aide. Avant toute chose, il vous faudra remplir le dossier de demande de bourses, bien sûr. A l’intérieur de ce dossier, faites une présentation rapide mais précise de votre projet (rendez la dynamique & personnelle !), en y incluant les objectifs, le déroulement et le budget prévisionnel. Pour cela, nous avions eu l’expérience avec le CLAP de la Ville de Nantes mais vous pouvez faire appel à différents acteurs pour vous accompagner.

Une fois que votre petit dossier vous ressemble & vous convient, postez-le !

Et puis vient LE moment un peu plus stressant, c’est la présentation devant le jury composé d’élus et de professionnels. Pour nous, ils étaient deux (Mickaël BOUGAULT et un autre monsieur). Très à l’écoute, intéressés, curieux, ce fut un réel plaisir de leur présenter notre projet !

(Ils ont été très conciliant avec nous d’ailleurs, car nous avions fait la demande très tard mais Lauranne étant native de Saint-Mars-du-Désert et ayant fait des stages d’éduc dans le secteur, ça a été en notre faveur !)

A la suite de cet entretien, nous espérions bien évidemment toucher les 1000€… Alors on a croisé les doigts et patienté !

BINGO, quelques jours plus tard, nous apprenions que 1000 nous ont été attribué… ENORME !

Comme pour le CLAP, il nous ai demandé de leur donner de nos nouvelles durant nos 9 mois (ce que nous faisons avec plaisir !) et prévoir aussi notre retour sous toutes les formes que l’on souhaite (expos photos, partage d’expériences avec l’école George Sand…).

Cette bourse n’est pas connue, et ils sont très en demande de nouveaux projets, alors les jeunes d’Erdre & Gesvres, FONCEZ, ils n’attendent que vous !