Les semaines suivantes.

Allez c’est reparti on continue de vous parlez de notre petite vie quotidienne au centre d’EKL !

  • Visite du village, accueil de nouveaux enfants, enquêtes sociales :

Un jour, un lundi matin nous voyons arriver au centre 5 nouveaux enfants. Tout timidement, ils entrent à EKL car certains enfants leur font signent de la main de s’approcher.

Puis nous voyons certaines mamans arrivées à leur tour… Mais que se passe-t-il ce matin ?

Peanich nous explique que le centre peut accueillir de nouveaux enfants et que les enfants d’EKL ont dû avertir leurs copains vivant près de chez eux. Nous trouvons génial que la nouvelle circule aussi rapidement et à l’initiative des enfants du centre, cela montre pour nous le bien-être ressentie par ces enfants accueillis à EKL. Et en même temps cela prouve d’autant plus le réel besoin existant de ce type d’association dans ces zones précaires…

Peanich prend le temps d’accueillir ces enfants et leurs mamans, il les prend en photo, note quelques informations et nous explique qu’il doit faire part des situations des enfants au bureau de l’asso et qu’ils décideront s’ils peuvent accueillir tous ces enfants ou s’ils doivent faire un choix en étudiant chaque situation de vie.

Peanich poursuit l’enquête sociale en se rendant au lieu de vie des enfants pour voir leurs conditions de vie. Nous nous rendons avec lui. Nous prenons alors conscience de la taille de ce village, qui nous semblait petit mais qui s’étale au fur et à mesure que nous marchons… Nous découvrons énormément d’enfants que nous n’avions jamais vus jusqu’ici. Mais EKL ne dispose pas d’un centre suffisamment grand et ne peut malheureusement pas accueillir tous les enfants du village du Klang Leu.

Nous arrivons à la première maison simplement composée de morceau de bois en guise de mur et de la taule pour le toit et très étroite… Puis la deuxième maison, qui est plus grande et semble plus solide, toujours en bois et en taule et pour finir la troisième maison qui elle est en pierre, une maison comme on a l’habitude d’en voir chez nous !

En marchant dans ce village nous avons été interloqué par la présence à la fois de maisons extrêmement précaires, voire pour certaines un simple empilement de matériaux… et à côté de ça on trouve de grandes et belles maisons en ciment, bien fermées et isolées…

Nous questionnons Peanich sur ces différences assez extrêmes, il nous explique que certaines familles peuvent avoir ces grandes et belles maisons mais être dans une situation très précaire car c’est très souvent qu’ils ont eu une importante rentrée d’argent dû à la vente de terres par exemple… sauf qu’ils se sont retrouvés avec une somme d’argent très importante du jour au lendemain et non eu aucun accompagnement pour le gérer… et ici on ne pense pas à l’avenir donc la plupart ont dépensé absolument tout d’un coup en achetant par exemple une grande maison, une belle voiture etc… sans penser à l’après !

Petit aparté : un jour nous étions à la plage, nous discutions avec une dame, une esthéticienne ambulante qui propose des épilations au fils et des massages aux touristes présents sur la plage… Celle-ci nous explique que bientôt elle va vendre ses terres aux investisseurs chinois, elle va se retrouver avec 40 000 $. Elle nous explique aussitôt qu’avec cet argent elle va pouvoir acheter une nouvelle voiture à son frère, une maison, envoyer une partie à sa famille, partir de Sihanouk, s’acheter un local pour monter son salon d’esthétique… nous lui glissons d’essayer de garder des sous pour le futur, si ces enfants veulent faire des études, mais les économies ne sont pas une évidence.

Dans la suite de notre visite du village, Peanich nous montre certaines maisons où vivent des enfants qui viennent à EKL. Certaines de ces maisons ont d’ailleurs été construite par l’association.

Nous prenons encore une fois une claque… Il nous montre la maison d’une des enfants du centre dont la famille s’est faite expulsée il y a peu par leurs proprios (à cause de la situation économique actuelle de Sihanouk) … aujourd’hui ils vivent entre 4 murs de bois, des bâches plastiques, quelques morceaux de taule… en pleine saison des pluies… Et en côtoyant tous les jours cette adolescente au centre, jamais on n’aurait imaginé ces conditions de vie ! Elle est toujours très apprêtée, des vêtements nickels, très souriante…

Concernant les 5 enfants, ils ont tous été accueillis au centre et depuis il y a même eu 2 nouveaux. Ils viennent tous les jours, avec un grand sourire. Ce centre est un lieu ressource pour ces enfants et leurs familles, il fait du bien !

C’était fort pour nous d’avoir pu vivre et participer à ces enquêtes sociales, encore une fois on apprend tellement sur nous, sur le monde, sur l’autre en vivant ces situations qui sont tellement en décalage de notre réalité…

  • Venue de Fabienne, Florence et Olga.

Nous avons aussi eu la visite de Fabienne (la secrétaire) et Florence (la trésorière) de l’association EKL. Elles vivent toutes les deux à Singapour ainsi il est plus facile pour elles de venir 1 à 2 fois par an au centre.

Elles sont venues 4 jours. Ensemble, nous avons fait un point sur les projets que nous tenterons de mener avant notre départ.

Elles comptent aussi sur nous qui vivons au centre depuis fin avril pour être des personnes ressources pouvant apporter des informations sur les enfants, ce que l’on observe, remonter ce qui fonctionne et ce qui pourrait être revu ou supprimé… C’est très valorisant pour nous de voir que l’on nous inclut autant dans la démarche du bon fonctionnement du centre et que notre vécu a une importance !

Il y avait aussi Olga qui les accompagnaient, qui n’est pas engagé dans l’association et qui est prof de Yoga à Singapour. Une personne merveilleuse, qui a beaucoup apporté sur son court séjour aux enfants… Elle a dispensé des cours de Yoga tous les jours, c’était génial ! Pas toujours facile de canaliser tout le groupe et d’adapter le cours aussi bien aux très petits qu’aux plus grands. Olga a aussi pris du temps pour nous expliquer correctement les bonnes postures, les bons mouvements des différentes positions… C’était une super rencontre, une personne bienveillante, apaisante et très à l’écoute !

montage photo pris sur la page Facebook d’EKL

4 jours c’est très court et on a toujours l’impression de pas avoir eu assez de temps pour tout rapporter et surtout pour trouver des pistes concrètes à mettre en place. Heureusement on continue d’échanger régulièrement par mail ! C’était 4 jours très rythmés pour tous, tout le monde fut bien fatigué après !

Pour nous, cela nous a permis d’en voir encore un peu plus sur le fonctionnement interne des associations. Ce n’est définitivement pas aussi simple qu’on pouvait le penser 😉

  • Projet brossage de dents.

Voici un des projets qui nous a été confié : s’assurer de la qualité et de la régularité du brossage des enfants, petits et grands !

Pour commencer, quand Fabienne et Florence sont venues elles avaient apporté avec elles de gros sacs remplis de brosses à dent, dentifrices et savons. Du coup on s’est occupée de répartir les stocks entre les enfants.

Une fois tout le monde muni de sa nouvelle brosse à dent, nous avons mis en place le rendez-vous quotidien du brossage des dents collectif ! Et ça fonctionne au top ! ils viennent même nous chercher alors qu’on n’a à peine terminé de manger pour nous rappeler de ne pas oublier de les attendre pour le faire 😉

Après le repas du midi, nous nous rendons dans la salle de bain et c’est parti : 2 minutes de brossage de dent où on leur montre toutes les zones à bien brosser ! Et c’est à celui qui fera le plus de mousse 😉

 

  • Planning.

Projet tout simple mais très utile : refaire le planning en grand pour qu’il soit accessible aux enfants !

L’intérêt est que cela permet aux enfants d’avoir une vision sur la journée qui se déroule et les différentes activités qui changent d’une journée à l’autre. C’est aussi rassurant pour les nouveaux enfants qui ne comprennent pas toujours au début comment ça fonctionne et ce qu’ils font là !

Et cela sera un outil utile pour les futurs bénévoles, car si Peanich n’est pas là, il n’y a personne qui parle anglais 😉 (merci les bases de khmer !!!)

  • Pharmacie / rencontre du médecin.

Autre petit point, la visite chez le médecin où vont les enfants du centre et la remise en état pour la pharmacie :

Nous sommes allées avec deux employés du centre, voir le médecin chez qui sont amenés la plus part des enfants malades au centre. 

Pour nous, l’objectif de cette visite était de prendre un temps avec ce médecin pour faire une petite prévention  auprès de Mom et Peanich sur l’utilisation des médicaments, les dates de péremption et les dosages… Et ensuite d’acheter de quoi avoir une pharmacie avec uniquement des produits de base comme du smecta, un thermomètre, du doliprane, des pansements, du désinfectant etc.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu… Quand nous avons demandé si nous pouvions nous entretenir avec lui pour ensuite faire nos achats à la pharmacie (tenue par sa femme), il a répondu de lire les notices et que nous aurions nos réponses. Pour nous demander aussitôt quels médicaments nous voulions…

Nous avons insisté une nouvelle fois sur le fait que nous avions besoin de son aide pour faire de la
prévention avant de faire des achats… Mais il est toujours
revenu à la question de l’achat des médicaments… Bon, en clair, ce qui
l’intéressait, c’était combien d’argent on allait lui donner…

Grosse déception ! Mais on s’est quand même débrouillé et on a réussi à faire des feuilles récapitulatives anglais/khmer avec Peanich, que l’on va accroché au
dessus de la nouvelle pharmacie. 

  • Accident de moto. (RIEN DE GRAVE!)

Allez une petite anecdote… il ne nous était pas arrivé grand-chose en 8 mois, il en fallait bien une ! Le petit accident de moto le voici le voilà on peut l’inscrire sur notre liste des choses vécues au Cambodge.

Bon on en sourit maintenant car il n’y a vraiment rien eu de grave, tout va bien, 2/3 hématomes, une petite blessure au genou pour Lyly, des égratignures pour Monsieur Nay… Oui trois personnes parce qu’on était bien trois sur la moto (roooh c’est pas bien on le sait mais bon on s’accoutume des règles d’ici nous…).

Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ? Et bien alors que nous allions tranquillement faire nos courses alimentaires, une charmante grosse voiture noire aux vitres teintés a soudainement eu l’envie de nous rentrer dedans, faisant tomber la moto au sol et nous par la même occasion… et puis de continuer son chemin comme-ci de rien n’était (what else?) !

Bref, les accidents ici c’est malheureusement très courant… on en a vu pas mal, des plus ou moins graves… Nous rien de grave du tout on le répète, juste de quoi raconter une petite anecdote !

 

Et voilà pour ce petit article sur la suite de nos aventures EKLienne! Mais il nous restera encore des petites choses à vous raconter ?

Actuellement nous sommes en pleine saison des pluies et ce n’est pas la meilleure période pour les enfants… Beaucoup d’entre eux tombent malades avec cette humidité constante. Au centre nous avons eu beaucoup de cas de grosses fièvres, de toux, de grande fatigue… Nous n’avons pas été touchés par la dengue, qui est très en hausse cette année au Cambodge (tout le monde touche du bois et de la peau de singe avec nous s’il vous plaît !).

 

Le Nouvel An Khmer !

Quand nous étions à Siem Reap, nous avons eu la chance de vivre le Nouvel An Khmer, qui se déroulait du Dimanche 14 au Mardi 16 Avril 2019 (eh oui on fait pas la fête à moitié ici!).

Le nouvel an célèbre la fin de la saison des récoltes, et annonce l’arrivée de la saison des pluies. Pour les cambodgiens c’est l’occasion de rentrer en province pour voir leurs familles, aller à la pagode, et faire la fête.

3 jours de fête, de cérémonies, de joie, de bonne humeur… avec une grande signification.

Le premier jour s’appelle Moha Songkran. Dans les croyances religieuses et traditionnelles c’est un nouveau dieu qui vient les protéger dans la nouvelle année qui commence. Beaucoup nettoie et décore leur maison. Une table d’offrande est installée avec des encens, des gâteaux, des boissons, du maquillage, des faux-billets…

Le deuxième jour s’appelle Virak Wanabat. L’occasion pour eux de s’offrir des cadeaux ou de faire des bonnes actions. Ils vont aussi à la pagode pour se faire bénir et se souvenir de leurs ancêtres. C’est pour eux en quelque sorte un appel au karma : fais le bien et le bien viendra à toi.

Le troisième jour s’appelle Tanai Loeang Sak. C’est, traditionnellement, ce jour-là où les pistolets à eau sont de sortis !

Ca, c’est dans les écrits. Mais dans les faits, nous avons découverts une autre organisation de ces trois jours. Sans doute est-ce le temps qui passe et les traditions qui sont en mouvement. Ou bien est-ce que chacun célèbre ce nouvel an à sa manière et comme il l’entend !

De leur côté, la plupart des jeunes du centre MRVC étaient rentrés dans leur famille depuis quelques jours déjà. Il est en effet fréquent qu’il y ait deux semaines de vacances, ce qui permet à tout le monde de rentrer profiter de sa famille. Phoeurt, Srey Neang, Ranin et Mom et toute sa famille ont fait le choix de rester au centre et de profiter entre eux ! Ils sont allés tous les jours à la pagode pour prier et célébrer le nouvel an. Ils avaient aussi installé la table des offrandes et décoré la maison, et puis sont sortis en ville pour aller s’arroser !

Ces 3 jours, ils ont été pour nous synonymes de retour en enfance. Pourquoi ? Laissez-nous vous raconter nos 3 jours…

De notre côté, dimanche, nous avons fait nos curieuses et nous sommes allées nous balader en fin de journée dans les rues de SR, en centre-ville.

Avant de partir bien entendu, nous avions protéger nos téléphones et nos sacs avec des sacs plastiques et pochettes fermée ! On ne sait jamais… On a entendu toute sorte de précautions à prendre ! Sur le trajet, dans le tuk-tuk, on commençait bien à apercevoir les familles sur le bord de la route, munies de seau d’eau ou de pistolet à eau. Mais rien de méchant, on sort du tuk-tuk indemnes !

Quand on arrive à destination, nous sentons que la ville se prépare pour le soir : décorations (des guirlandes et des étoiles accrochées un peu partout), musiques traditionnelles… Mais pas que : des jeux sont organisés pour tous : ce sont des jeux traditionnels, et parfois des jeux auxquels ils ne peuvent jouer qu’au Nouvel An (souvent pour une histoire de paris d’argent).

L’un des jeux du Nouvel An, nous on pariait des bonbons c’est bien meilleur ! 😉

Et puis en marchant, nous entendons de la musique de plus en plus fort. Nous faisons nos curieuses, et nous n’allons pas être déçues du voyage… Nous voici dans un énorme rassemblement de jeunes et de moins jeunes, devant des basses immenses, dansant, chantant, mais surtout… Oui, surtout… trempés de haut en bas, s’arrosant avec des pistolets à eau.

Pas de pistolets à eau ? Pô grave, il y a des gens sur un grand podium qui balance de l’eau grâce à un énorme tuyau, mélangés à de la mousse ! Et sinon, il y a aussi des tuyaux accrochés en hauteur qui diffusent de l’eau. En bref, tu ne peux pas ne pas ressortir sec, c’est IM-PO-SSIBLE. Ni une ni deux, nous voilà plongées (c’est le mot) dans la foule ! On s’est éclatées pendant des heures ici ! On a dansé, chanté, rigolé… Sous l’eau !

On a ensuite voulu trouver un resto où manger, et sur la route, on n’a pas été déçues non plus ! Les batailles d’eau continuent de plus belles, et cette fois on a eu le droit au talc mélangé à l’eau ! En plus de faire la peau douce, ça sent bon, et c’est l’occasion de nous souhaiter la bonne année et plein de belles choses.

Ce premier jour a été un premier retour en enfance… de voir tout le monde sans exceptions (petits, ados, adultes, et les moins jeunes) avec leurs pistolets à eau, éclatant de rire, ce fût un réel bonheur.

Lundi, on a fait un petit repos !

Mardi, nous avions été invité par une vendeuse de notre marché préféré « made in cambodia market » : nous voici donc rendues chez elle, en compagnie de ces enfants et de ses amis ! Munies de nos pistolets à eau, nous voilà sur avec ses enfants le bord du chemin à arroser tous les passants, même les moins réceptifs… Non mais oh, ils ne croyaient pas y échapper quand même, si ? Nous avons ensuite manger et puis bien évidemment danser sur les musiques traditionnelles ! Encore un super moment de partages, de rire et d’émotions. Et puis ensuite, nous sommes retournées en ville se promener et assister encore à cette explosion de bonheur. Ça nous a fait énormément de bien !

Bon… nous étions sur notre petit nuage jusqu’à l’arrivée à la maison où on a vu que notre sac à main était trempé à l’intérieur et que l’eau était passée dans les plastiques qui protégeaient nos téléphones… résultat : Téléphone Lyly 0 / Nouvel an khmer 1 ! Qui c’est qui a du se racheter un téléphone le lendemain ? 😉

Excepté cette petite mésaventure un peu couteuse, c’était un moment exceptionnel qu’on a pu vivre. Cette ambiance tellement bonne enfant, cette bonne humeur de partout, ce partage entre tous ces gens qui ne se connaissent absolument pas… c’est beau, c’est même magnifique ! C’est clairement un truc à mettre sur votre liste des choses à faire une fois dans votre vie !

AKOIKONJOU à EKL

Le centre des Enfants de Klang Leu nous a réservé une superbe surprise… des temps réservés pour le jeu dans le planning des enfants, des meubles remplis de jeux, une bibliothèque…

Alors autant que vous dire que nos principales activités ici c’est JOUER, RIGOLER, S’AMUSER !

Au delà de ça, cela nous permet de nous faire une idée sur les personnalités de chacun des enfants, de voir les besoins que certains expriment à travers le jeu, de percevoir certaines façons de jouer qui vont nous questionner pouvant parfois être violentes, imposantes ou à l’inverse des positions de retrait, d’observation… Le jeu permet de s’apercevoir de certaines difficultés et aussi certaines de forces et capacités chez ses enfants.

Mais alors, akoikonjou ??? Nous vous montrons ça tout de suite !

  1. Le coloriage, le bricolage…

Une des activités préférés des enfants ! Ils en demandent presque tous les jours. On varie les supports (papier individuel ou très grand pour un dessin collectif, mandalas, origamis, marionnettes en papier…), les matières (peinture, crayons, pastel…) et le matériel (des pinceaux, ses doigts…).

 

On a proposé aux enfants d’expérimenter la peinture « magique ». 

Comment faire ? C’est très facile, vous pouvez soit prendre une pochette plastique, mettre votre peinture à l’intérieur et bien la refermer à l’aide de scotch soit mettre votre peinture sur une feuille et la recouvrir à l’aide de cellophane, de plastique pour recouvrir les livres etc. Ensuite il nous vous reste qu’à expérimenter avec les mains et/ou les pieds les sensations de la peinture sous plastique et observer les différents mélanges qui se produisent !

Drôle de sensation de ne rien avoir sur ses mains !
Et ça intrigue même les adultes !

On a eu aussi l’envie de tester les cartes à gratter !

Comment faire ? Avoir des pastels à huile, colorier entièrement votre feuille. Mélanger de la peinture gouache noir avec un peu de liquide vaisselle et recouvrir votre feuille. Laisser sécher. Et gratter (avec un cure dent, une fourchette, un mikado…) !!!

Partage mère-fils

Grâce à Lulu, nous avons apprit à fabriquer des petites marionnettes à doigts ! Une fois créée avec les enfants, nous avons eu le droit à milles et une histoirel’imagination était au rendez-vous ! On a même eu le combo de création d’histoires qui mêlaient marionnette et origamis… qu’ils sont créatifs ses enfants !

N’hésitez pas à nous demander la fiche des modèles si vous souhaitez en refaire chez vous avec vos enfants (ou pas… 😉 )

2. Les jeux de société !

Le UNO et le JENGA ont un franc succès.

Bazar Bizarre, un jeu que l’on a acheté avant de partir et qui trouve génial !!! Mais pas facile de faire comprendre les règles du jeu du premier coup avec autant d’enfants et sans savoir l’expliquer en khmer…

Le tac-tac (merci Sandrine 😉 ) ! Bon on ne maitrise toujours pas la technique…

3- La pâte à modeler !

Un autre petit trésor qui se cachait dans nos valises pour le plus grand bonheur des enfants mais pas seulement 😉

4- L’enfilage de fleurs !

Eh oui, il y a les colliers de perles et… les colliers de fleurs ! Superbe activité alliant précision, concentration et patience.

5- Pierre, feuille, ciseau revisité dans une course de vitesse !

Le plus parlant sera la vidéo 😉

6- Les jeux libres, les jeux de la spontanéité 😉

Surement nos plus beaux moments…

Et voilààà pour cet article AKOIKONJOU, on espère que vous prendrez autant de plaisir à découvrir tous ça que nous on en prend à y jouer 😉

 

 

Phnom Kulen

Direction Phnom Kulen (à 1 heure de Siem Reap) en moto avec Vitou et Sam Ol (le fils de Mme Sokha chez qui l’on vit et son ami).

Au programme :

  • Départ à 4h30 pour arriver sur les lieux vers 5h30, la tête dans les étoiles.
  • lever de soleil au bord de la colline (et surtout loin des touristes !). Sans hésitation l’un des meilleurs que l’on ai fait et que l’on fera… Un lieu unique, nous nous sentions seules au monde, avec une vue impressionnante sur cette nature abondante… L’endroit type où l’on souhaite s’évader le temps d’un instant.
  • Visiter de Phnom Kulen et ses splendides cascades !
  • Se baigner dans la cascade de bon matin, seules.
  • Pique-nique à la khmer : poisson grillé, poulet, riz, légumes, sauce pimentée, fruits… Sieste !
  • Se perdre en moto hors des sentiers battus et se laisser guider par ce que ce lieu nous offre à voir !
  • Visiter la pagode.
  • Rentrer à la fois épuisées par cette longue journée et en même temps resourcées par ce lieu magique (quand on a la chance de le voir tel que nous l’avons vu, loin de la foule…)

Aller nous voulons bien partager avec vous quelques images car les photos parlent mieux que nous 😉

Bonne escapade!

Vidéo bonus MRVC

Petit instant nostalgique de nos plus beaux souvenirs à MRVC.
Ils nous manquent déjà beaucoup…

On espère que cette vidéo vous fera sourire autant que nous quand nous la regardons ! 😉

Les trois semaines de vacances avec nos amoureux – du 11 au 31 mars 2019

Un avion qui arrive avec 1h de retard, on ne pensait pas que ça nous ferait autant baliser dis dont (oui parce qu’il avait aussi disparu du tableau d’affichage…)! Mais les voilà bien arrivés, sains et saufs, avec leurs valises et tout leur amour !

4 mois à 10 000 kms, on est des fortiches un peu quand même.

La première nuit, nous la passons à Phnom Penh dans une guest-house. Et on est pressés de quitter la capitale !

Petite anecdote pô trô drôle : Nous sommes arrivées avant les gars à la guest-house pour les attendre. Nous n’avions plus de sous, du coup nous sortons pour aller en retirer et là… un homme arrive vers nous en criant, nous prend à parti et nous dis « OUAAAAIS, Y’A CETTE CONNASSE D’ANGLAISE QUI ME RIGOLE AU NEZ ALORS QUE JE VIENS DE ME FAIRE VOLER TOUS MES PAPIERS, ELLE RIGOLE, ELLE SE FOU DE MA GUEULE, C’EST VRAIMENT UNE PAUVRE CONNE blablabla… Vous ne pouvez pas m’aidez, vous ? » Euh, oui bien sûr mais comment ? « Baaaaaah si vous pouviez me donner un peu d’argent juste pour aujourd’hui ça m’arrangerait bien. » Ah oui bon ben ça tombe bien, on allait retirer des sous, c’est vraiment incroyable ce qu’il vous arrive Monsieur, on comprend, nous aussi on aimerait bien que quelqu’un nous aide si on perdait tout… Voilà 20 $ ! « Oh merci beaucoup, ça me permettra de payer ma guest-house et de manger, merci. NAN PARCE-QUE ICI C’EST CHACUN SA MERDE QUAND TU ES ETRANGE LES CAMBODGIENS ILS VEULENT PAS T’AIDER (oui, il recommence à crier là), ILS TE LAISSENT DANS LA MERDE, MOI CA FAIT 20 ANS QUE JE SUIS LA, C’EST UN PAYS DE CORRUPTION, RIEN N’EST FAIT POUR NOUS blablabla… » Euh ouais… bon… On va y aller nous hein… « EN PLUS TOUT EST PAYANT POUR NOUS ALORS QUE POUR EUX C’EST GRATUIT, MOI UN JOUR JE VAIS A TUOL SLENG (vous savez, le musée du génocide) AVEC GERALDINE (mais qui est Géraldine ? C’est son ex, on l’apprendra plus tard) J’ETAIS BOURRE MAIS DU COUP J’AI DIT AU GARDE QUE MA MERE ELLE AVAIT VECU PENDANT LE GENOCIDE ET DU COUP IL S’EXCUSE ET IL ME LAISSE PASSER GRATUITEMENT !!! » Ah ouais… Bon là on doit vraiment y aller Monsieur hein… Mhh voyez-vous la chute arriver ?

Sur le chemin du retour, on est bouche-bé de ce que l’on vient d’entendre… Puis on croise la fameuse anglaise du début qui nous fait signe de venir et nous explique que ce gars est un arnaqueur qui rode depuis longtemps ici… qui ne s’est jamais fait voler ses papiers et qui a un discours bien rodé. Bon ben on a perdu 20 $, on aurait aimé que l’anglaise nous stoppe avant car elle nous a vu partir avec le gars, mais c’est chose faite ! On a eu bien les nerfs mais l’arrivée de nos amoureux nous fait oublier cette mésaventure… ça nous apprendra à être trop empathique !

Bref, le lendemain nous quittons Phnom Penh direction Kampôt !

Au programme : location de scooter et balade dans la ville, visite de la plantation de poivre, farniente, balade dans les marais salants, canoë dans les mangroves… Nous y restons 3 jours avant de continuer notre route vers Kep.

Le poivre de Kampôt est considéré comme l’un des meilleurs au monde !

A Kep, on continu sur la même lancée !

Kep est une petite ville du sud du Cambodge qui est très connu pour son crabe !

On a trouvé un super plan (kep’adventure) pour aller faire une balade en bateau, du snorkeling au milieu des coraux, un BBQ (toujours sur le bateau bien sûr), un coucher de soleil, des baignades en eau turquoise à gogo… Le rêêêêveee !  On était seulement tous les 4, on a même eu la chance d’apercevoir des dauphins !

Après quelques coups de soleil sur les fesses… (bah oui la plongée en masque tuba… visiblement nos fesses ont bien pris le soleil elles pendant que l’on observait toutes les sortes de coraux, poissons, oursins…), on a décidé d’aller faire un tour dans une grotte, un peu éloigné de Kep (mais c’est une excuse de plus pour faire du scooter ;)).

On a aussi tenté de faire le parc national de Kep en scooter… on vous le déconseille vraiment car le chemin est peu praticable, on a préféré faire demi tour quand on a croisé des jeunes qui avaient crevés… Par contre à pied c’est super, une très belle balade en pleine nature d’environ 1h30/2H, et c’est bien plus agréable 😉

2 jours plus tard, on reprend nos sacs à dos direction Sihanouk Ville pour prendre le bateau et s’évader vers la fameuse île paradisiaque : Koh Rong Samloem.

Nous arrivons sur l’île… on en prend effectivement pleins les yeux ! Eau turquoise et translucide, sable blanc… le paradis !

Mais on arrive aussi sans réservation, sans argent en liquide sur nous… simplement nous et 4 gros sacs à dos… ERREUR !!!

A notre arrivée, suite à de gros orages il n’y avait aucun wifi sur l’île, aucun moyen de chercher un logement encore disponible, et encore mieux… pas de distributeurs pour retirer des sous ! Le problème est que seulement trois hôtels prennent la cartequand ça fonctionne…

Du coup on s’aventure à traverser l’île dans l’espoir de tomber sur une petite plage perdue où l’un de ses fameux hôtels se trouverait… BINGO, 45 minutes de marche plus tard, dégoulinant de sueur, on trouve la plage et il reste des logements, combo parfait on peut dormir, manger, poser nos affaires et surtout : COURIR SE METTRE A L’EAU (autant vous dire qu’on en mourrait d’envie après tout ce périple).

Ce qui est super c’est que quand on achète les billets de bateau, tu peux repartir quand tu le souhaites, tant que tu avertis le check point la veille de ton départ ! Donc nous voilà partis pour on ne sait combien de jours de déconnection sur notre petite île dans le golf de la Thaïlande.

Ce n’est pas qu’une impression et qu’un cadrage de photo, nous étions vraiment seuls au monde…

5 jours plus tard… Bon allez, on va peut-être aller montrer d’autres endroits du Cambodge aux gars quand même… Au revoir Koh Rong Samloem… (ce n’est qu’un au revoir pour nous, nous y reviendrons quelques petits jours avant de reprendre l’avion direction la France 😉 )

Et maintenant direction Siem Reap ! Bien oui ce n’était pas prévu, car nous on l’avait déjà bien visité mais que c’est dommage de venir au Cambodge sans aller voir les temples d’Angkor

Et pour y aller, première expérience en Night bus avec Virak (12 heures de trajet). Bon, bon, bon… c’était… GLACIAL ! Une clim à 17 degré, y’a de quoi geler quand même ?! Mais visiblement fallait pas se plaindre car j’ai essayé (laulau) de dire gentiment au chauffeur que quelques degrés de plus seraient les bienvenus… je me suis fait envoyer bouler !

Et c’était très collé/serré, faut pas être très grand et surtout il vaut mieux acheter deux places si tu ne veux pas te retrouver enlacé dans les bras d’un parfait inconnu 😉

(Bon, depuis on a refait l’expérience pour aller à EKL, l’association  où nous sommes en ce moment et on a changé de compagnie pour Giant Ibis. Le voyage était parfait, la clim bien réglée, de la place, le personnel de la compagnie était très agréable… Donc le bus de nuit c’est quand même super pratique et ça peut être top quand on tombe sur la bonne compagnie 😉 )

Programme de Siem Reap : Les temples, visite surprise pour montrer à nos chéris l’asso MRVC où l’on était depuis janvier et un petit tour à Pub Street, aux marchés des souvenirs et surtout à la piscine ! Parce que à SR il fait 40 degré et y’a pas un nuage et pas d’air !

En pleine partie de jungle  speed à MRVC
Pour la petite histoire : au temple Angkor Wat se trouve UNE seule apsara sculptée en train de sourire avec ses dents ! Un grand bravo à Mathieu, notre grand gagnant de la chasse à l’apsara qui sourit 😉

Honnêtement ce fut dur, dur ! Les temples sous cette chaleur ce n’est pas simple, heureusement qu’avec Lyly on les avait déjà faits sur trois jours en Janvier (avec un temps idéal) donc on a su aller à l’essentiel sur une journée avec les gars.

Après tout ça, il restait une petite ville que l’on tenait à faire découvrir à Mathieu et Thomas ; Battambang !

Programme de Battambang : Baaaaah il est tombé à l’eau (c’est le cas de le dire, parce qu’il a plu à grosses averses !!!) Donc Pictionary et Time Up ont été nos principales activités 😉 On a quand même réussit à faire une petite sortie pour aller se promener à Phnom Sampov et leur montrer le fameux envol des milliers de Chauves-Souris au coucher du soleil.

Après ce merveilleux périple, il était l’heure pour nous de retourner à Phnom Penh car Thomas devait reprendre l’avion. 🙁

Nous sommes restés les 4 jours suivants à Phnom Penh en farniente totale car nous avions eu notre dose de bus sur ces derniers temps.

Nous avons voulu prendre un cours de cuisine, mais notre réservation n’a malheureusement pas fonctionné… alors à défaut d’apprendre à cuisiner on est allé faire l’expérience de manger dans le noir dans un restaurant où le personnel est malvoyant. C’était… stressant, étrange, limite oppressantpuis c’est devenu amusant, presque normal… et ensuite EXCELLENT ! On a mangé un repas splendide, nous ne savons pas si c’était vraiment une cuisine exceptionnellement bonne ou si le fait de ne pas voir a décuplé notre  sens du goût… surement un mixte des deux ! Par contre, le plus perturbant c’est le toucher. Beaucoup d’aliments sont finalement très étranges juste au toucher, on appréhende avant de le mettre en bouche pour se rendre compte que c’était simplement un clafoutis aux pommes ou une panna cota par exemple !

Pour nous c’était une superbe expérience mais ça peut être très désagréable pour d’autres, car on s’y sent facilement oppresser, c’est le noir absolu et ce n’est pas facile d’en faire abstraction et de se laisser aller. On n’a pas tenté de se lever pour aller aux toilettes par contre, on est resté bien assis tout le long du repas 😉

Puis il fut l’heure pour Mathieu d’aller à son tour prendre l’avion 🙁 (et de reprendre le boulot 2 jours plus tard 😉 ) Et pour nous de retourner quelques semaines à MRVC.

Les au-revoir ont été difficiles… plus compliqué qu’à notre départ en novembre. Surement parce que ça faisait 6 mois qu’on était là et que de les voir ça nous a aussi rappelé le manque de chez nous, de notre famille…

Encore une fois, notre plus grande force c’est d’être toutes les deux et grâce à ça le moral revient vite et c’est reparti !

Les prochaines grandes retrouvailles sont dans moins de 2 mois maintenant <3

En résumé, vous l’aurez lu et vu, ce fut des vacances exceptionnelles ! Quelle chance pour nous d’avoir pu montrer un bout de ce qu’on aura vécu sur 9 mois à nos amoureux… d’avoir pu leur faire découvrir cette culture et ce magnifique pays qu’est le Cambodge

Ils eurent adoré et bien profité, nous finnisâmes heureux… FIN.

Nos premières semaines à EKL

Après un petit mois à EKL, il est venu le temps de vous raconter nos premiers ressentis et nos premières semaines en compagnie de Peanich, Mom, Lyia, Mr Nay et les quelques 50 enfants qui sont accueillis du Lundi au Vendredi !

Nous avions pris un bus de nuit la veille de notre arrivée, et nous avions donc traversées le Cambodge : 12 heures de bus séparent Siem Reap de Sihanoukville ! Vous vous imaginez alors que c’est fraîches et pimpantes que nous sommes arrivées le Lundi 22 Avril… et qu’on a perdu le sac à dos de Lolo qui est tombé du tuk-tuk en faisant le trajet jusqu’au centre… M’enfin, ça n’aurait pas été drôle si on ne l’avait pas retrouvé, mais ce gros sac nous attendait bien patiemment sur le bord de la route ! Du coup, OUF !

Peanich (c’est lui qui manage le centre) nous présente à tout le monde : Mom, sa femme, qui cuisine, donne des cours d’anglais, va au marché avec des enfants et s’occupe des enfants ; Lyia, la femme qui s’occupe des enfants, du ménage et de l’organisation de la journée (elle est présente depuis l’ouverture du centre, et Lyia elle gère tout mais très discrètement, croyez nous quand elle est pas là on le ressent !) ; Mr Nay, le jardinier, qui s’occupe des poules et aussi des enfants (et qui est notre super motodop !) ; et bien sûr tous les enfants ! Un accueil chaleureux, qui nous a mis tout de suite à l’aise et en confiance.

Passé quelques jours d’observation du centre, nous voilà dans le grand bain et sans difficultés ! Nous nous sentons intégrer à l’équipe et prenons rapidement nos marques.

Petit à petit, nous nous rendons compte que c’est un centre qui va avoir une importance particulière pour nous. Nous trouvons que c’est un savant mélange entre ce qu’on a connu à Phnom Penh (un fonctionnement plus scolaire pour Taramana et un fonctionnement très libre à LRDE) et ce qu’on a connu à Siem Reap (un centre d’accueil très familial). Ici, c’est un endroit familial car on y vient pour manger, jouer, se doucher, discuter, et il y a beaucoup de liens mais c’est aussi un endroit qui apporte aussi du soutien scolaire en anglais, des cours d’informatique, le football… C’est un endroit où il y a un juste milieu entre les deux et c’est la place qui nous convient parfaitement.

Petit goûter bien mérité, pour les grands et les petits,  quand le marchand de glaces s’arrête devant le centre.

« C’est le ventre plein, confortablement allongé dans un hamac qui me contient, que je me laisse partir pour me reposer paisiblement »

Petite anecdote (et attention, pour nous ça a été un moment très important), quand on a demandé si on pouvait aider à la vaisselle, nous nous attendions à « Oh non non, restez assises, on s’en occupe, reposez-vous ! ». Et finalement, et on a eu le droit à une éponge tendue et à « Oui le produit vaisselle est là, tu peux t’asseoir et faire ! ». Première réaction dans notre tête (et on a réagi exactement pareil sans le savoir) ? « Bah… Eh, normalement on reste assises là, tu devais refuser qu’on aide… » eheh oui bizarre de perdre son statut de petites princesses 😉 . Mais la deuxième réaction instantanée ça a été « MAIS, ENFIN, MERCIIII ! Merci de nous intégrer aussi facilement au fonctionnement, merci de ne pas nous prendre pour des françaises fragiles, merci de ne pas nous prendre pour des princesses ! ». Un vrai moment révélateur de la place que l’on va pouvoir avoir par la suite, on vous assure, ça a été un soulagement ! Et il en est de même pour le rangement, la cuisine et le ménage. On met la main à la pâte, et ça c’est cool !

 

On aide aussi Mom pendant le cours d’anglais des plus petits et quelques plus grands qui ont un niveau débutant. 1 heure le matin, puis 1 heure l’après-midi. Deux groupes différents, et bien mignons ! A 4 ou 5 ans, les voir apprendre notre alphabet (car rappelons que l’écriture khmer est totalement différente, et ils fonctionnement plus avec des sons qu’avec des lettres), écrire des listes de mots, les épeler puis les réciter, c’est assez incroyable. D’ailleurs, ce qui a été surprenant pour nous c’est de voir leur manière d’apprendre. Parce-que oui, c’était vraiment la première fois qu’on assistait à des cours avec un fonctionnement khmer. A Taramana, on les entendait mais on ne les voyait pas. Et ça pour les entendre, on les entendait… Là, on a l’image associée aux sons, et on n’a pas été déçues : les enfants récitent tous en cœur et par cœur leurs leçons, en criant hurlant. Et c’est presque à celui qui hurlera le plus fort !

Pour nous, c’est une méthode un peu militaire, qui nous a bien fait sourire au début, puis qui nous a posé question : intérêts ? inconvénients ? quels apports pour les enfants ? quelle position pour l’adulte ?

Du coup, voilà ce qu’on en ressort pour le moment. Les intérêts de cette méthode pour les enfants c’est qu’ils ont l’air de retenir très vite. Pour les plus petits, au début, ça baragouine beaucoup. Mais petit à petit, ils comprennent la prononciation, et encore après, le sens du mot et de la phrase. Et puis pour les plus grands, ça va plutôt tout seul. En plus de répéter tous en cœur, Peanich les fait passer un par un ou deux par deux pour faire des conversations en anglais. Nous on trouve ça chouette parce-que ça permet de voir que personne n’est à la ramasse et ils paraissent aussi gagner en confiance en eux. Quand ils se trompent, personne ne se moque méchamment. Ça reste un moment ludique qu’ils travaillent en chanson ou en conversation et ça rend l’heure un peu plus agréable !

Les inconvénients ? C’est très bruyant (alors quand y’a la pluie en même temps qui tombe sur le toit en taule, ou que deux groupes récitent deux leçons différentes, laisse tomber !) et puis on n’a pas intérêt à être timide parce-que moi je me rappelle que passer devant toute la classe à l’oral c’était un enfer… Ce doit être une question d’habitude, de confiance en soi et de confiance en l’autre. Et peut-être aussi un peu grâce (ou à cause) de la position que prend l’adulte face aux enfants : c’est lui le Maître, c’est lui qui dirige et c’est lui qui décide. C’est une position de dominant-dominé assez flagrante, mais que l’on observe beaucoup au Cambodge finalement. L’enfant ne discute pas sa place, et souvent c’est comme ça et pas autrement. Les châtiments corporels quand on n’a pas appris ses leçons ou pas fait ses devoirs existent toujours ici.

Mais pour ce sujet de la violence, qui revient très souvent dans nos écrits, nos bilans… on y reviendra dans un prochain article parce-que ça nous semble très important d’en parler plus spécifiquement.

Et puis si vous voulez retrouver notre quotidien à EKL, on vous invite à regarder la petite vidéo de présentation d’EKL, juste ici.

Bilan MRVC

Après 3 mois passés à MRVC et au bout de maintenant 6 mois de vie au Cambodge, le voici le voilà, sous un nouveau format… LE BILAN !

En effet, nous trouvons intéressant de prendre le temps de poser des mots sur nos ressentis, de faire des points étapes de voyage et nous avons envie de partager tout ça avec vous !

Bon visionnage 😉